L’ensemble scolaire Saint-Louis est un établissement catholique d’enseignement.
« Tous étaient différents, mais tous travaillaient ensemble pour le bien commun » Pape François
le projet éducatif
1 – Tout adulte présent dans un établissement scolaire contribue à l’éducation : qu’il le veuille ou non, ses attitudes, ses choix et ses prises de position, ou leur absence, traduisent sa conception de l’homme. Il est inséré dans la communauté éducative telle qu’elle a été définie depuis 1967 dans l’enseignement catholique, reprise dans la loi d’orientation de l’Éducation nationale de 1989 et le statut de l’enseignement catholique en 1992. En décembre 2004 encore, considérant qu’une véritable communauté éducative est toujours un défi à relever pour tout établissement, l’enseignement catholique s’est engagé à « risquer la communauté éducative »
2 – Une communauté, c’est beaucoup plus qu’une équipe ou un groupe de travail : alors que ceux-ci se constituent autour d’un objectif limité dans le temps, elle s’institue dans la durée, ses membres ont partie liée non seulement par une action à développer mais par une manière d’être, des finalités communes, une progression solidaire des personnes. Elle concerne l’engagement, le développement et l’histoire des personnes. Elle se nourrit des regards croisés et de la parole de chacun de ses membres, respectés et accueillis dans leur dimension personnelle et la spécificité de leur fonction.
3 – Une communauté éducative se fonde sur l’adhésion libre et active à un projet éducatif
4 – Il est évident qu’il est impossible d’isoler cette communauté chrétienne à l’intérieur de la communauté éducative et d’en déterminer des limites ! Mais, de même que le projet éducatif se manifeste d’autant mieux que les adultes ont les uns envers les autres le regard qu’ils doivent porter sur les enfants qui leur sont confiés, l’annonce de la foi passe aussi par la communauté des croyants qui, en lien avec la communauté plus large de l’Église locale, ont choisi de manifester leur foi et de la célébrer.
5 – En se fondant, d’une part, sur la Loi Debré ou sur la loi Rocard, et, d’autre part, sur les décisions du Conseil constitutionnel, le Comité national de l’enseignement catholique a pris la position suivante en 1996 : « Ainsi les enseignants dans la dimension du projet éducatif ont la liberté d’adopter des attitudes qui vont du respect – considéré comme un devoir de réserve – jusqu’à l’engagement dans la mise en œuvre de la proposition chrétienne. Cet engagement auquel appelle l’école catholique de par sa mission ecclésiale relève de l’engagement de la liberté personnelle et n’a plus rien à voir avec les statuts et contrats des personnes, quelle que soit leur nature. L’engagement chrétien n’est ni privé ni public ; il est la réponse d’une personne à un appel personnel discerné dans la communauté chrétienne ; il est d’ordre vocationnel, et peut en tant que tel, venir fertiliser toute vie et tout statut professionnel »
Il est porté par une ambition forte :
Le groupe scolaire Saint-Louis est l’héritier d’une histoire Montargoise. L’histoire du groupe scolaire Saint Louis s’écrit à partir de 1845, lorsque le curé de Montargis crée l’école Saint Joseph pour reprendre l’éducation des jeunes filles de la ville. Ensuite, en 1860, c’est l’ouverture d’une école de garçons tenue par les Frères des Écoles. Les deux écoles vont poursuivre leur projet éducatif et accueillir de nombreux enfants jusqu’à leur fusion en 1963 pour former l’École mixte Saint Louis.
Par ailleurs, une école secondaire voit le jour en 1898, l’institution Saint Louis, qui s’installe dans le château de Montargis, offert par Madame de Cintré, née Louise Adélaïde de Vaublanc, riche bienfaitrice de l’institution, propriétaire. Cette dernière avait racheté les restes du château royal de Montargis, 3e résidence des Rois de France, détruit pierre par pierre à partir de 1810 en devenant une carrière. Elle fait don du château à Monsieur l’Abbé Lane, supérieur de l’institution Saint Louis. Madame de Cintré crée l’institution afin de donner à la ville de Montargis un lycée pour préparer aux études techniques et scientifiques. Elle avait pour objectif majeur de permettre aux jeunes filles d’accéder aux écoles scientifiques à une époque où les Lois interdisent cette possibilité. En effet, la loi Combes interdit aux congrégations d’enseigner. L’instruction est confiée aux Pères de Tinchebray qui seront remplacés par des prêtres du diocèse d’Orléans.
Progressivement, les différents établissements primaires et secondaires fusionnent à partir de 1952 pour aboutir à un groupe scolaire en 1974. Les élèves de Saint Joseph et Sainte Madeleine, écoles primaires et de Saint Louis, collège et lycée, s’installent tous sur le même lieu, au château de Montargis. En 1981, l’abbé Lebœuf crée l’école hôtelière avec un BEP en cuisine. Le groupe scolaire se compose donc jusqu’en 2019 d’une école primaire, d’un collège, d’un lycée polyvalent et d’un lycée professionnel
Aujourd’hui, nous continuons à accueillir des jeunes, de la maternelle au BTS à travers un projet éducatif qui reste essentiel et pose notre cadre d’action éducative. Ce projet s’organise autour de trois axes principaux, trois missions que nous avons à cœur de placer au centre de la relation éducative.
La première valeur que nous portons au sein de la communauté éducative et que nous souhaitons transmettre aux jeunes qui nous sont confiés est l’Amitié. Saint Louis est un lieu de relations riches et diverses. Les relations interpersonnelles sont au service de l’amitié, de la co-construction entre adultes, entre jeunes, entre adultes et jeunes, et de l’attention aux plus fragiles. L’amitié authentique est essentielle, nous sommes des êtres de relations, nous nous développons dans la relation à l’autre. L’amitié est un « instrument » par lequel Dieu révèle à chacun la beauté de l’autre.
Les liens se tissent chaque jour et sont une force pour permettre aux plus fragiles de gagner en confiance et être capable d’aller vers l’autre dans une relation de respect mutuel.
Le deuxième axe fort est l’Ouverture à l’autre, à la culture, à la société, à la Création, elle est source de joie et d’émerveillement, elle stimule le désir de comprendre et d’apprendre.
Elle est aussi pour chacun ouverture à l’avenir et à l’Espérance.
Enfin, la Responsabilité est notre troisième axe : l’établissement est une communauté humaine dont la marche est confiée à l’implication de tous. A travers les projets et les responsabilités, grandes et petites, c’est l’éducation de la liberté de chacun qui est en jeu.
Ce terme vient du latin respondere qui signifie « répondre ». L’expression française « répondre de ses actes » signifie qu’on les assume totalement. On reconnaît être l’auteur de l’acte et des conséquences qui en découlent. Une évidence à rappeler : l’homme vit en société. Liés les uns aux autres par de multiples liens, chacun de nos actes a des répercussions sur les autres. La justice est la mesure de nos actes. La responsabilité s’apprécie au regard des droits, des devoirs, des codes et des sanctions qui la définissent et la limitent. La responsabilité n’est ni une loi, ni un commandement mais la condition humaine dans ce qu’elle a de plus fondamental.
Notre établissement est une ouverture sur les portes de la foi : toute personne a le droit d’entendre qu’il est aimé de Dieu et que c’est pour toujours.
L’Établissement catholique Saint Louis veut permettre aux élèves et aux apprentis, autant qu’ils le veulent, de découvrir la joie de l’Évangile de Jésus Christ. Nul n’est obligé de s’arrêter devant ces portes ouvertes, mais tous doivent pouvoir entrer, visiter, rester et faire leur demeure.
